La fille d’Isaline et de… ? Bonne question, je n’en avais pas la moindre idée. Isa avait-elle été mariée ? L’était-elle encore ? Etait-elle à présent en couple avec cet Johannes ? Pour une raison étrange, cette idée me donna un petit pincement d’inquiétude au cœur. Ridicule. Tout aussi ridicule mon petit sursaut quand je sentis sa main se poser sur mon bras.
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Désolé, je ne voulais pas vous faire peur. On est arrivé, précisa-t-il en ouvrant une porte.La chambre était assortie au reste de la maison, lugubre à souhait. Tout de fois, comme le reste de l’intérieur de la maison, elle était propre et bien entretenue. Faisant un demi-tour sur moi-même dans le but de remercier mon hôte du soir, je me retrouvais qu’à quelques centimètres de lui, ne l’ayant pas entendu se rapprocher autant. Ses yeux étaient rivés une fois de plus aux miens et un long frisson me parcourus. Il était très séduisant, je pouvais difficilement le nier, mais il dégageait quelque chose d’étrange. Pas vraiment inquiétant mais presque trop intense je dirais et cette proximité me rendait quelque peu nerveuse.
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On se revoit demain, murmura-t-il d’une voix de velours.
Faites de beaux rêves.Il ne me laissa pas le temps de le lui souhaiter également. Une seconde plus tard, il refermait déjà la porte derrière lui, me laissant seule dans la chambre d’ami avec une bougie posée sur la commode.
Seule dans la chambre, je jetais un coup d’œil autour de moi. La déco était assez vieillotte et les ombres projetées par les petites flammes de la bougie n’aidaient pas à me mettre à l’aise, loin de là. Dehors, le vent faisait un bruit sinistre entre les arbres nus. Je pouvais voir leurs branches s’agiter doucement à la lumière de la lune à travers les 2 fenêtres se trouvant sur l’un des murs.
Frissonnant, je pris ma valise et l’ouvrit sur mon lit pour en sortir ma chemise de nuit. Heureusement que j’en avais prévue une assez chaude. Quand je me déshabillais, j’eue la sensation d’être observée. C’était très dérangeant mais je mis cela sur le compte de mon imagination fertile et des lieux.
A peine m’étais-je glissée entre les draps épais mais froid que la fatigue me tomba dessus. Incapable de lutter, je m’endormis aussitôt.
Combien de temps avais-je dormis ? Je l’ignorais. Il faisait encore nuit dehors mais la bougie c’était complètement consumée.
Quelque chose m’avait tirée du sommeil, mais j’ignorais quoi. Je me sentais tellement groggy. La pièce semblait tanguer et être irréelle. J’aurais voulue me lever mais j’étais incapable de bouger. L’épuisement me clouait au lit. Mais il y avait autre chose. Une sensation de malaise, de panique, m’envahissait peu à peu. C’est alors que je le ressentis. Une sensation de chaud et d’humide. Une odeur écoeurante. Peu à peu mes yeux s’habituèrent à la pénombre et c’est alors que je la vis. Une silhouette, une femme, se tenait à mes côtés, étendue sur le lit. Tout d’abord, je ne compris pas très bien pourquoi une tâche sombre et poisseuse s’étendait sur son vêtement mais soudain, un éclat métallique attira mon regard. Un couteau qui s’abattait sur nous. Je n’eue que le temps d’hurler.
Jeu 29 Juil - 18:31 Samantha Bayron